
Comment réaliser son propre montage de résistance ?
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Nous allons voir dans cet article comment réaliser votre montage de résistance sur votre nouvel atomiseur reconstructible. Afin de comprendre facilement la démarche, nous commencerons par réaliser un montage micro-coil simple en kanthal. Ce montage très utilisé il y a quelques temps, garde bien sûr ses fans. Notamment les fans de vape douce avec des tirages d’airflow assez serrés (Mouth to lung).
Comment réaliser votre montage ?
Rien de difficile. Pour installer pour la première fois votre résistance, il suffira d’être patient (les pièces sont petites) et de suivre la procédure progressivement. Il est vrai qu’il vaut mieux être manuel mais rien d’insurmontable, rassurez-vous.
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Réaliser votre montage : installation du fil
La valeur de votre résistance, la nature de votre fil, tous ces paramètres influenceront votre vape future (rendu, réactivité,…). Il faut cependant garder à l’esprit que chaque atomiseur sera conçu pour une vape donnée. Mais libre à vous de tenter autre chose. Commençons malgré tout par quelque chose de classique :
![]() L’atomiseur reconstructible utilisé ici est l’ Ammit MTL RDA de Geekvape. Son plateau sera idéal pour un simple coil et plus particulièrement un micro-coil. Les plots de fixation se trouvent du même côté, les pattes de votre coil seront donc dans la même position. Le serrage se fera par des vis cruciformes. |
![]() Grâce à un Vape Brush, J’ai pu réaliser un coil sur un diamètre de 2 mm avec du kanthal en 0,40 mm de diamètre. Les spires sont jointives (elles se touchent) mais il est possible de les espacer. Cela ne changera pas la valeur de la résistance. vous allez pouvoir déterminer avec les calculateurs de coil la valeur supposée de votre résistance : ici 8,5 tours avec du kanthal en 0,40 mm sur un support de 2 mm, le coil devrait d’après Wire Wizard approcher les 0,92 ohm. |
![]() Il est très important de laisser votre coil sur son support lorsque vous le placez sur le plateau de votre atomiseur reconstructible. Le coil reste ainsi en forme et ne se déforme pas exagérément. Avant de serrer les vis, il faudra essayer de le placer dans la meilleure position possible : en face des arrivées d’air, droit et le plus centré possible. Le Vape Brush pourra nous aider à modifier cette position en tordant doucement le coil. |
![]() Lorsque la position de votre montage vous semble satisfaisante, il faudra serrer votre coil (toujours avec votre support). Les vis devront être bien engagées afin de ne pas risquer de faux contacts. L’avantage avec le kanthal en 0,40 mm de diamètre est que ce fil résistif se coupera simplement en le pliant plusieurs fois. Inutile d’utiliser une pince coupante, cela ne sera pas possible évidemment dès que le fil aura un diamètre trop important. Les coupes devront dans tous les cas être les plus proches des fixations. |
![]() Sur l’Ammit MTL RDA, il y a 2 arrivées d’air : une entre les vis et l’autre sur le côté biseauté. Le placement du coil se fera donc entre les deux. Le placement en hauteur de votre résistance modifiera assez facilement le rendu, surtout si l’arrivée d’air est en dessous. Le hit pourra en être augmenté. Il n’y a rien de tel qu’un essai pour trouver vos préférences de vape. |
![]() Votre atomiseur devra alors être placé sur une box ou un 521 TAB Mini. Il faudra alors faire chauffer votre résistance. Cela permet de vérifier l’uniformité de votre chauffe. Par de petits appuis de plus en plus long sur le switch, le fil va se mettre à rougir. Il est inutile d’insister bien sûr. Attention la puissance utilisée devra être en fonction de votre valeur de résistance. Ici j’ai réglé sur 15 watts. Il est normal que la chauffe soit un peu “bancale” au début. Sur la photo, on se rend vite compte que ce sont les pattes qui chauffent en premier, cela n’est pas ce qu’on recherche. |
![]() Grâce à une pince céramique, je vais alors resserrer légèrement mon coil. Cette opération permet aux spires de davantage se coller. Il est possible également de gratter tout simplement sur cette résistance. Il n’est pas nécessaire de beaucoup bouger celle-ci pour obtenir le résultat désiré. Avec un coil beaucoup plus épais et complexe (plusieurs fils composent le coil), cette opération demandera davantage de manipulations. |
![]() En chauffant à nouveau le montage de votre résistance, vous devriez obtenir ce résultat. Le rougeoiement s’effectue du centre vers l’extérieur. Il est donc inutile d’insister davantage. Le montage du fil résistif est fini. Il ne vous reste plus qu’à faire un contrôle. |
![]() Il est important de contrôler effectivement la valeur de votre résistance. Ici, la valeur est de 0,98 ohm, ce qui correspond bien environ à la valeur trouvée sur le calculateur de coil. Il reste difficile de tomber exactement sur la même valeur car les pattes de votre coil sont difficilement mesurables. |
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Réaliser votre montage : l’installation du coton
Si l’installation du fil résistif nécessite pas mal d’opérations, le placement du coton semble assez simple. Cependant, c’est souvent cette opération qui occasionne des fuites ou au contraire, un goût de brûlé.
Les consommables comme le coton ne sont pas des produits chers, n’hésitez donc pas à vous entraîner ou à changer régulièrement celui-ci pour bien réaliser votre montage et acquérir un peu d’expérience.
![]() Il faudra dans un premier temps travailler votre coton. Cela consiste à l’aérer et préparer un volume idéal pour le diamètre intérieur de votre coil. Chaque coton a bien sûr une consistance et une résistance légèrement différente. Ici j’utilise la Fiber N’Cotton qui pour moi, comme le Cotton Bacon Prime, sont 2 produits simples d’utilisation. On peut les étirer doucement pour en réduire l’épaisseur. Il faudra bien sûr former une pointe pour enfiler celui-ci. |
![]() La difficulté réside à ressentir la résistance que procure le coton lors de l’enfilage. Il ne faudra pas qu’elle soit trop dure (risque de Dry Burn), ni trop lâche (risque de fuites). Le coil ne devra pas se déformer au passage mais le coton devra malgré tout être comprimé à l’intérieur. C’est un juste dosage qu’il faudra trouver. Lorsque votre coton est correctement monté, on peut faire de petits allers retours (de l’ordre de quelques millimètres) pour ressentir cette résistance, le coton devra malgré tout être beaucoup plus volumineux de chaque côté du coil. On coupera alors une belle moustache en vérifiant la longueur de celle-ci par rapport à son atomiseur. |
![]() N’hésitez pas après avoir coupé votre coton à l’aérer à nouveau. Il ne vous reste plus, grâce à une pince assez fine, qu’à placer votre coton délicatement dans les gorges appropriées. Il ne faudra pas hésiter à regonfler son coton surtout près de la résistance de manière à ce que les dernières spires soient bien entièrement en contact. Chaque millimètre carré de métal doit toucher au maximum celui-ci. |
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![]() Comme pour les résistances préfaites, il est vital de bien amorcer son coton. Cela est néanmoins beaucoup plus simple car il est facile de vérifier que celui-ci est imbibé correctement. Vous touchez au but dans ce cas. |
![]() Un petit essai léger est toujours gratifiant, attention cependant à bien alimenter en liquide votre coil. Il ne faudrait pas tout gâcher maintenant. |
Utiliser des coils pré-montés pour réaliser votre montage
Utiliser des coils pré-montés revient à supprimer l’étape de la fabrication de votre résistance autour d’un support. Elle permet donc de se simplifier la tâche.
Il ne faudra cependant pas oublier de placer un support adéquat dans votre coil (le diamètre du support doit correspondre au diamètre intérieur de votre coil) pour éviter les déformations de celui-ci.
La valeur de votre coil est donc connue (attention de bien vérifier sur les fiches produits). Ces coils sont souvent formés avec les 2 pattes du même côté, il faudra donc parfois les déplier pour avoir des pattes “opposées”. Cela dépend du plateau de votre atomiseur reconstructible.
Conclusion sur le fait de réaliser vos résistances
Le prix et les saveurs sont souvent les motivations des vapoteurs qui décident de basculer vers le monde du reconstructible. Si le peu d’expérience est un fait, le montage répétitif permet de s’y accoutumer rapidement. Les atomiseurs reconstructibles ont également de nombreux avantages :
La restitution de saveurs, la possibilité de changer juste le coton après un petit “goût de brûlé” ou pour mieux apprécier un nouveau liquide, affiner encore davantage son type de vape avec un coil fait sur mesure, la liste est longue. Cette utilisation ne plaira pas cependant à tous. Rien n’est plus simple en effet qu’une résistance toute faite avec une batterie sans réglage. Les atomiseurs reconstructibles sont donc prévus pour une certaine catégorie de vapoteurs. Il nécessite un peu de matériel, un peu de connaissance mais pour tous ceux qui osent franchir le pas, vous ne serez pas déçus et c’est véritablement une autre vape qui s’offre à vous.